Vacances de la Toussaint : le bilan

– 2 enfants 24h / 24h à domicile.
– en plus des deux chats et des 10 plantes vertes habituels.
– 1 constat : les plantes vertes, c’est définitivement plus calme.

– 1 gâteau d’Halloween moche, en dépit des excellents conseils du livre "Kids’ birthday cake". Devant mon œuvre en "basic butter cake", ma fille a d’abord dit "ça ressemble à rien !" avant de concéder "on dirait une grenouille".
Quand on sait que je voulais réaliser un château hanté, on comprend que j’ai encore deux ou trois séances d’entraînement avant de passer pro… Ou alors, c’est la faute du four.

gâteau d'halloween

– 7 sites de matériel de pâtisserie consultés en urgence et en panique pour le matériel nécessaire afin d’éviter à l’avenir ce genre de débâcle culinaire. Si ce n’est pas la faute du four, c’est la faute du moule. Ou du couteau. Ou du beurre. Une bretonne, même à demi, ne devrait jamais cuisiner avec du beurre non-salé, c’est connu.
Cerf Dellier.com, Cuisto Shop, Mora, Soyons food, Cuisine Addict, Original Store, Sibo Sibon.
– plus 1 site préféré mais non encore testé : Feerie cake. Je suis déjà sur la voie du succès.

Message à madame Filliozat

Avant d’avoir nos enfants, avec le Jules, on s’était dit que chez nous, les petits seraient élevés au sifflet et le doigt sur la couture du pantalon.
Un peu comme dans « La mélodie du bonheur », où la troupe d’enfants est soumise à la bienveillante mais néanmoins ferme autorité du commandant Von Truc.

Et puis, enceinte, chargée ras la gueule d’hormones et de bonnes intentions (la nature est bien faite dans le sens de la reproduction), j’ai lu un des livres de madame Filliozat : « Au cœur des émotions de l’enfant ».

L'amour, la mer, les enfants

J’aime beaucoup la mer. Et l’avantage…

F comme… Flam

J’avais tout récemment une discussion avec un ami, comme quoi on était toujours en train de courir après le temps.
Et c’est vrai que dans ce terrible monde moderne, béni en tout ce qui concerne les avancées médicales (merci ô providentielle péridurale !) mais maudit pour tout ce qui est respect du rythme naturel, on est tous pas mal en situation de stress.

En ce qui me concerne, j’ai pourtant presque élevé la flemme au niveau d’un art : mon « mariquej’aime » m’appelle affectueusement « l’Inutile » et si on me pose dans un coin avec un livre, on peut rapidement me confondre avec une plante verte. Sauf quand vient l’heure des repas : je suis beaucoup moins économique et beaucoup plus vorace.
Et, pourtant, oui, même moi, j’ai du mal à éviter le stress omniprésent.

Poubelle de Davron

Instinct maternel, mon œil.

Écrit sur l’air de la Reine de la nuit !

La plupart des gens parlent de l’amour maternel comme d’une affaire allant de soi.
Pour ce faire, on lui colle même l’étiquette "d’instinct maternel", comme si un flot d’amour venu d’ailleurs devait vous envahir au premier coup d’œil sur le nouveau né vagissant.
Vaste blague ou complot collectif dans le but de préserver l’espèce, je ne saurais dire.

Coeurs (c) by Nexus http://www.flickr.com/photos/nexus_6/316331005/

En ce qui me concerne, à chaque fois qu’on m’a présenté – en plein milieu d’une césarienne, il faut dire, soit une demi heure pour la France, deux heures version argentine – un nouveau né rouge, pas content de sortir de son milieu aqueux et couvert d’humeurs plutôt extra-terrestres, ma première pensée a été un truc du genre :
"Ok, je l’ai vu. Maintenant recousez moi, s’il vous plait."

Et même si j’ai finalement ressenti le-dit flot d’amour assez rapidement (quand ma fille a ouvert grand les yeux la première fois qu’elle a entendu ma voix, en néonat, le lendemain de l’accouchement, je me souviens encore de l’effet "coup de point dans les tripes"), l’amour maternel, à mon avis, ce n’est pas du tout cuit.

Et je pense à Madame Filliozat.

Fille ingrate

Je viens d’avoir une autre des mes délicieuses conversations mère-fille hier et j’aimerais bien savoir comment les autres que moi gèrent sereinement, et même agréablement, leurs relations avec celle qui leur a donné le jour.
En effet, quand j’entends parler de filles de mon âge qui appellent leur maman trois fois par jour et par plaisir, je le confesse, ça me laisse un peu rêveuse.

Mère-fille

Admirez la mise en scène ! Les décors sont de Rogert Harth et les costumes de Donald Cardwell.

À vrai dire, c’était un peu mon cas jadis, et je me souviens encore des jérémiades, voire des apoplexies de mon père – plus attaché à ses sous qu’à sa progéniture –, quand il recevait ses notes de téléphone, du temps de mes études aux États-Unis. Mais c’était autrefois, avant la Grande Rupture de 1992 (et ouais, ça ne nous rajeunit pas) quand j’ai bêtement décidé, à l’âge de vingt deux ans, qu’il était temps pour moi de vivre ma vie. L’inconvénient d’une mère fusionnelle c’est qu’elle comprend mal votre souhait de grandir et le prend assez vite comme une trahison doublée d’un affront personnel.
Et le désavantage d’être née une année en zéro, c’est que tout le monde calcule votre âge beaucoup plus vite, sans vous laisser le temps de vous ajuster à la maturité qui s’impose et que vous n’avez – hélas – pas vraiment vue venir.

Mon pédiatre et la finance

Avertissement préalable autant que nécessaire : je me rends compte que cela fait un certain temps que je me plains à longueur de lignes, de la difficulté d’élever des enfants. Mon propos est bien évidemment de mettre en avant les difficultés du boulot de parent, difficultés que je n’avais jamais envisagées aussi grandes avant d’être plongée, sans réelle sommation ni formation, dans le grand bain. À moins qu’on ne considère comme formation, les deux minutes que prend la sage femme à la maternité pour vous expliquer comment on colle une couche. Mais je tiens à préciser toutefois, que, comme la possible écrasante majorité de mes concitoyens, je suis bien évidemment convaincue de ce que mes rejetons sont les futures treizièmes et quatorzièmes merveilles du monde, respectivement. En tout cas, avec leur coopération plus ou moins active, je m’y emploie…

Et après quelques déboires à notre arrivée sur Poissy avec un binôme de pédiatres qui a refusé, en dépit de son serment d’Hippocrate, de prendre en urgence mon bébé en consultation sous prétexte que nous étions des nouveaux patients (le fait que nous débarquions d’Argentine et disposés à devenir des patients fidèles et reconnaissants n’a rien changé à l’équation mercantile), nous avons finalement trouvé un adorable pédiatre près de chez nous.
Homéopathe et prescrivant des suppositoires aux huiles essentielles.
« Ah ouaiiiiiiiiiiiis » dit mon fils de vingt mois quand il voit le petit missile à l’eucalyptus, et ça laisse le Jules assez perplexe.

Homéopathie

Heureuse maman d’une princesse magique et d’un viking malicieux.

Albert Uderzo et mon grand-père

Apparemment, chacun et tout le monde a ses raisons de trouver sa propre famille insupportable.

En Argentine, dans la communauté expatriée, la statistique ne me paraissait pas étonnante : mettre quatorze mille kilomètres entre la mère patrie et soi, c’est encore la façon la plus sûre, la plus déterminée et la plus visible de garder ses « proches » à distance.
Mais mes amis français en France ont, semble t-il, dans leur immense totalité, le même fardeau familial à se colleter. À deux ou trois nuances près.

À croire qu’il n’y ait dans ce bas monde que Vanessa Paradis, si j’en crois mes souvenirs de ses interviews, pour s’estimer heureux de sa parentèle.
Et à en juger d’après le mari que Madame Depp s’est dégotté, il y en a vraiment que le karma favorise…

Famille playmo

Famille traditionnelle française, avec son quota d’Argentins (ceux qui ont du soleil et sont plus bronzés), de pilotes d’avion (je les adoooooore, surtout quand je leur dis au-revoir) et de sorcières des mers (au fond à gauche). Ceci est définitivement un blog à petit budget.

Mon retour à la terre : commandes par internet

Dans l’excellent cinquième album « Retour à la terre » de Jean-Yves Ferri et Manu Larcinet, le héros, perdu dans le fin fond de la campagne, près du village des Ravenelles, se sent un jour l’envie subite de se commander via la Redoute un poncho de la ligne « Florent Pagny », en pure chèvre de patagonie.

Et c’est vrai que Monsieur Pagny a une maison en Patagonie près de Valdes. À vrai dire, si j’en crois le Jules, qui y a passé quelques jours pour voir les baleines, il y possède même toute une péninsule. Et dans une station essence des environs, le pompiste lui a d’ailleurs bienveillamment parlé du « fou français ».
Voire.
Notre chanteur national à éclipses m’a tout l’air d’avoir bien mené sa barque s’il est en mesure de se payer l’équivalent d’un département en Argentine. Et sous la torture, j’avouerai même aimer certaines de ses chansons (à la foliiiiiiiiiiiie quand en plus dans les clips il y a des images de là bas ).
Mais il faut dire que les Argentins ont toujours tendance à se demander ce qu’on vient faire chez eux quand on pourrait habiter dans du Haussmannien.

En tout cas, mon poncho à moi, il ne vient pas de la Redoute : j’en ai ramené un authentique de là bas, tricoté par les Mapuches du côté de Bariloche.
Et je le porte glorieusement, mon poncho, pour aller chercher ma fille à l’école. Mon beau-frère s’est bien marié en kilt après trois années passées en Écosse (j’ai vu les photos), je serais pas la première de la famille à donner dans l’ethnique.

poncho